Le cannabidiol ou CBD: un produit naturel aux vertus multiples

Qu’est-ce que le cannabidiol ?

C’est un composé organique présent dans le chanvre. Aussi connu sous le nom de « CBD », le cannabidiol appartient à la famille des cannabinoïdes et permet aux plantes dont il est issu de lutter efficacement contre les nuisibles, par la production d’enzymes.

Des recherches et expérimentations à l’échelle humaine ont confirmé que le cannabidiol possède de nombreuses vertus excédant la seule sphère végétale.

En effet, bien que sa structure moléculaire soit très proche de celle de la THC, présente dans le cannabis, le cannabidiol ne génère aucun effet psychotrope. En cas de surdosage, l’utilisateur pourrait, tout au plus, ressentir une légère envie de dormir. Naturel et non-toxique, le CBD possède de nombreuses propriétés thérapeutiques qui pourraient profiter au plus grand nombre.

D’où provient-il ?

Présent dans une grande majorité d’espèces de cannabis, c’est bien dans le chanvre que le cannabidiol se retrouve dans les concentrations les plus fortes.

Espèce de la famille des sativa (cannabis), le chanvre naît en Chine ancienne, suite à sa domestication par l’homme. Choisi, avant tout, pour l’intérêt commercial (textile) qu’il représentait, le chanvre séduit aujourd’hui, pour ses vertus médicales, l’espèce constituant une source naturelle de CBD. Au fil du temps, le recours à un système de reproduction sélective a permis de créer des variétés de chanvre, très pauvres en THC mais extrêmement riches en cannabidiol, permettant ainsi de profiter pleinement des bienfaits procurés par le CBD, sans les effets psychotropes du THC.

Comment le cannabidiol agit-il sur l’organisme ?

Afin de pouvoir agir sur l’organisme humain, le CBD doit établir des connections avec ce dernier ; pour ce faire, il entre en relation avec le système dit « endocannabinoïde » dont le rôle de régulateur auprès des différents organes du corps ainsi que des systèmes nerveux et immunitaire est essentiel. Chargé de veiller au bon fonctionnement de tous, le système endocannabinoïde signale, le cas échéant, le besoin de libérer les enzymes nécessaires au ré-équilibrage du ou des organes vitaux concernés.

C’est précisément là qu’intervient le cannabidiol. Bien que non-indispensable, au quotidien, pour le bon fonctionnement de notre organisme, le CBD régule le taux d’enzymes, en cas de déséquilibre. Pour ce faire, il stimule le système endocannabinoïde (SEC), par le biais de deux de ses récepteurs appelés CB1 et CB2. Localisés principalement dans le cerveau, pour les premiers, et dans les systèmes immunitaire et digestif pour les seconds, ces capteurs permettent l’absorption du CBD par le corps humain.

Fonctionnant comme des serrures, les récepteurs CB1 et CB2 ne se déverrouillent que lorsque les « bons » cannabinoïdes se présentent, en théorie, du moins ; car le cannabidiol ne possède pas de clé adaptée à ces deux récepteurs, il se contente de les stimuler, par l’association d’enzymes et de molécules qui font apparaître le CBD comme LA bonne clé. Une fois le lien fait, le cannabidiol permet de réguler le métabolisme ainsi que le système immunitaire.

Outre son lien étroit avec le SEC, le cannabidiol interagit également avec les récepteurs du système nerveux central et périphérique, permettant la libération de sérotonine, une substance procurant un sentiment de bien-être et d’épanouissement. Autre exemple d’interaction heureuse : celle mise en place avec les canaux TRP (de l’anglais « transient receptor potential »), en charge de la surveillance des niveaux de douleur mais aussi de la température interne. Ainsi, en cas de douleur accrue ou de forte température, le CBD peut agir en régulateur.

Enfin, si le cannabidiol peut participer au rééquilibrage des enzymes, il peut également jouer un rôle non-négligeable, dans leur processus de décomposition. En effet, le corps humain génère, en temps normal, ses propres cannabinoïdes appelés « endocannabinoïdes ». Dotés d’un structure moléculaire très similaire à celle du CBD, ces cannabinoïdes, dont la plus connue est l’anandamide (AEA), joueraient un rôle essentiel dans la régulation de notre humeur, notre sommeil mais aussi de notre appétit, sous couvert qu’ils soient présents dans notre organisme en nombre suffisant.

Décomposée en grande quantité par l’organisme humain, l’AEA pourrait être conservée plus longtemps grâce au CBD, qui semble pouvoir ralentir ce processus d’élimination.

Quels sont ses bienfaits ?

Disponible en gélules, en crèmes et sous forme d’autres compléments (infusions, baumes ou vitamines), le cannabidiol est le plus souvent commercialisé sous forme d’huile. Ne générant aucune addiction aux cannabinoïdes, le CBD peut être utilisé dans de nombreux domaines, quelque soit sa corpulence ou son âge. Une précaution à prendre cependant : bien penser à adapter la concentration des principes actifs à l’usage souhaité ainsi qu’aux troubles à traiter.

Souvent cité pour ses propriétés antalgiques, le cannabidiol permet de soulager les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques telle que la polyarthrite rhumatoïde ou encore la fibromyalgie. Connu pour ses vertus anticonvulsives, le CBD peut aider dans le traitement de l’épilepsie, et rentre d’ailleurs dans la composition d’un certains nombre de médicaments utilisés dans ce cadre-là puisqu’il permet d’amplifier leurs effets. Si le cannabidiol est aussi mis en avant pour ses qualités antispasmodiques, c’est avant tout pour ses vertus neuroprotectrices, qu’il est le plus souvent préconisé. En effet, très efficace pour soulager anxiété et stress, le CBD renforcerait également le système nerveux et favoriserait la relaxation musculaire, faisant ainsi de cette molécule naturelle un allié de choix pour les sportifs, qu’ils soient de haut niveau ou du dimanche.